mercredi 24 septembre 2014

Geneviève DINDART : PEINTURES

EXPOSITION à l'ATELIER 13 du mardi 2 au lundi 29 sept 2014

Atelier-Galerie Annie KIEFFER
13, rue de la Citadelle-34500 Béziers
Horaires : 10h-19h.
Tél : 04 30 72 52 70-06 25 94 96 70


« Je suis accueillie pour  quatre semaines par Ann Kieffer, artiste, qui ouvre son espace à d’autres artistes … Son atelier-galerie se déploie sur deux espaces que j’ai souhaité investir en faisant le choix, difficile, de réunir une quarantaine de toiles couvrant une dizaine d’années de production.



Nous pouvons donc y voir des toiles, certaines qui épuisent des séries, des peintures sur papier, de grands, moyens et petits formats. Toutes correspondent à des saisons de création.
Après une série d’expositions ce printemps, j’ai aimé me poser un peu à Béziers, dans ses rues piétonnes …


En façade, l’accrochage se tient par quelques peintures qui racontent une période très dense où j’ai revisité certaines des toiles de F. Kahlo. Il m’est très difficile d’en reparler aujourd’hui, cette démarche peut être aussi mal comprise … Qu’importe, j’ai été comme visitée par son œuvre, c’est assez étrange à expliquer. J’ai donc eu besoin de produire des objets qui revisitent quelques-unes de ses toiles principales : La Colonne Brisée, Ce que je vis dans l’eau, en plusieurs versions, puis ses Autoportraits, déclinés, que j’ai nommés « Variations émotionnelles autour du visage de F. »


Certes, les mots de visite et de visitation restent singuliers mais sont porteurs sûrement de ce Mystère entier que demeure la création et de son point d’énigme ou de son point de disparition.


A l’intérieur, j’ai souhaité marquer le premier espace d’un mélange, frontal, d’œuvres de 2004 et d’autres de 2014, donc très récentes. Toutes parlent du corps, certaines s’appuient sur une période où je dessinais en plein air (« Les Corps-Paysages ») lors des étés solaires que je ne cesse de convoquer … Et pas loin, des corps flous, comme traversés ou radiographiés, de face et de dos où j’essaie de recevoir une impression-inscription visuelle, très globale, de ces corps que nous portons tous et chacun. Les titres d’ailleurs parlent d’eux-mêmes : Essai de corps, Corps flous de face, Homme de face, Corps-Paysages, L’Ibiza de Joaquim Gomis (le cil et l’anse), Histoire d’eaux.



Deux parlent de l’intensité de la joie : Soyons les plus…beaux  et trois autres introduisent le deuxième espace : La Table des Négociations, période beaucoup plus sombre (2010/2011), plus violente dans l’approche physique de la toile (coupures, fragmentations, sutures, couleurs plutôt vives et sombres pour des contrastes qui polarisent le regard).


Là évidemment je n’ai plus grand-chose à dire, la guerre se conjugue avec la toxicité du drame de Fukushima, des hommes qui marchent sur des surfaces hostiles, s’obstinant à chercher, en cordée, des chemins perdus. 



D'autres les retrouvent et je termine avec eux … J’observe la population qui marche dans les grandes villes, là c’est Barcelone … Et c’est vraiment jubilatoire d’observer des gens qui marchent sur un pont,  une avenue, sur une place, à deux, à trois, à quatre,  jusqu'aux groupes de japonais qui se photographient devant leur bus. La vie, toujours si prometteuse… » 

Propos recueillis par  Jean-Louis Aguilar / Art-blogueur.

"Le secret de l'exposition rejoint le secret des spectateurs, à chacun son secret...", nous dit Geneviève Dindart. 
Geneviève Dindart est une écorchée vive, elle capte la souffrance humaine issue des catastrophes et des guerres (Syrie,Irak, Ukraine...). Le démembrement des corps vient en point d'orgue à cette série pour finir avec la reconstruction du corps de Frida Kahlo.


Son corps à corps avec la matière n'est pas sans dommages, en émane des blessures, des réparations, des cicatrices qui donne puissance et sensibilité à son œuvre.
Son travail autour du corps nous parle de l'espérance et de la joie retrouvée.


Le vernissage a eu lieu le vendredi 12 septembre en présence de l'artiste.


Mis en ligne avec l'aimable autorisation de Geneviève DINDART.

mardi 23 septembre 2014

YOGA SUTRA de PATANJALI par Dino CASTELBOU



Qui ne connaît pas de nom le « Yoga » ? Beaucoup ! Mais qui sait  réellement ce qu’est le Yoga ? Très peu car le Yoga n’est pas et n’a jamais eu la prétention d’être une simple série d’exercices physiques, difficiles, sans autre sens apparent que de faire fonctionner son corps et son mental, comme certains le croient. Cet ouvrage est là pour remédier à cette imposture permettant, à de pseudo-maîtres d’obtenir des avantages tout à fait intéressés, alors que le Yoga, comme tout enseignement brahmanique, se fonde sur la Grâce, la Gratuité. 
Le Yoga-Sûtra de Patanjali est un des ouvrages incontournables pour comprendre l’essence de l’hindouisme, sa théorie et sa pensée antiques (aucune posture de méditation n’y est décrite, si ce n’est que toute posture doit être, selon Patanjali, « stable et agréable », loin de tout effort ! et ainsi gage de réussite, de possibilité d’Accomplissement). Le Yoga-Sûtra est la base et une synthèse magistrale de tout Yoga, passé et à venir. Grâce à Patanjali, le Yoga n’est pas seulement une spiritualité vivante, une volonté de Réalisation et une voie mystique, mais aussi un système philosophique dont l’élan de vérité se tourne vers l’absolue Liberté, doté d’une éthique d’une noblesse immense.
Soucieux de ne pas laisser le lecteur démuni face à des aphorismes (sûtra) qui ont été composés pour un public averti baignant dans la culture indienne, l’auteur de cette traduction s’est permis d’intercaler entre chaque sûtra un commentaire qui se veut le plus riche possible, avec de nombreuses digressions et références qui ont pour but, non de perdre le fil du raisonnement, mais de l’approfondir, afin que l’écrin religieux des sagesses indiennes, dans lequel est apparu et s’est développé le Yoga, soit éclairé au maximum et par là même le Yoga en tant que tel aussi, enfin compris dans sa densité métaphysique et pratique originelle.
L’ouvrage propose en outre un appendice où figure l’hymne au Seigneur Shiva en Roi Dansant, le Natarâja Stotram, créé par Patanjali, reflet d’une dévotion immémoriale et authentique (qui n’est pas sans rappeler les hymnes orphiques des Anciens grecs), en rapport étroit avec la philosophie Yoga.

L'auteur : Dino Castelbou, né en 1988, est un indianiste, poète et artiste-peintre français. Le baccalauréat obtenu, il part sur l'île indonésienne de Bali mais aussi en Inde pour effectuer un pèlerinage sur les lieux saints du jaïnisme, religion et sagesse basées sur l'Ahimsâ, la Non-violence envers toutes les créatures. De par ces voyages, il découvre la culture brahmanique, hindoue, en contact direct avec la population et des maîtres locaux. Initié aux sciences métaphysiques, il se décide à devenir lui aussi maillon de ces traditions en les enseignant et défendant dans leur authenticité première, grâce à ses écrits et peintures. Il réside actuellement à Pézenas, en France.

Dessins et peintures de Dino CASTELBOU

                                                         Shiva


                                                          Orphée


Mis en ligne avec l'aimable autorisation de Dino Castelbou.

Jean-louis Aguilar-Anton / Art'Blogueur

dimanche 14 septembre 2014

the window show at the Roundhouse Community Arts Center

UNE FENÊTRE SUR LES ARTISTES DE VANCOUVER : PIERRE LEICHNER
par  Lindsay Glauser Kwan 


   L'artiste Pierre Leichner expose ses livres modifiés dans la fenêtre en septembre.

Pendant les mois de septembre et octobre, vous pouvez voir les œuvres de Pierre Leichner sur l'affichage dans la fenêtre, un espace d'exposition au Roundhouse où les artistes de Vancouver sont invités à explorer le lien entre la communauté et la créativité.


Combien de temps avez-vous été un artiste pratiquant?
J'étais psychiatre et j'ai arrêté de travailler en 2010, je suis allé à Emily Carr pour obtenir mon diplôme de baccalauréat puis je suis allé à l'Université Concordia à Montréal pour obtenir mon diplôme de maîtrise en beaux-arts. Depuis 2011, je suis passé à la pratique de l'art à temps plein.
Quelle est votre moyen d'expression artistique?
Je suis un artiste interdisciplinaire. J'utilise une variété de médias en fonction du sujet de ma recherche. Pour l'exposition dans la fenêtre, le support en est les livres altérés.
Pierre Leichner a sculpté à la main cette représentation de la mine d'or de Timmins dans un livre.Photo Pierre Leichner.
Comment vous reliez-vous avec la communauté dans votre travail?
Mon art se situe dans une pratique engagée socialement , ce qui signifie que je fais des projets impliquant la communauté autant que possible. Habituellement, je suis inspiré par la communauté à participer en tant qu'artiste et de faire leur propre travail. C'est un modèle de collaboration, où je suis plus un mentor ou un guide sur le projet.
Un exemple à venir est le 16 Août, je serai à Contour , la première des trois installations pour Conduit , au Dr Sun Yat Sen jardin. Conduit est un projet d'un an une incitation à des  conversations sur la nature de l' art dans le réseau terrestre . Les participants font des œuvres d'art sur l'environnement dans le parc, en utilisant tous les matériaux naturels de plantes. Je serai en train de créer les sites où ils vont faire ces installations et leur donner des conseils sur la façon de réaliser le projet, de sorte qu'ils vont faire le travail sur les sentiers du parc. Dans ce projet, l'artiste n'est qu'un facilitateur.
J'ai également été impliqué dans l'encadrement des deux artistes pour la prochaine Qui a peur de l'Art Outsider exposition au Roundhouse à travers le Conseil des arts communautaires de Vancouver. D'une part, nous avons organisé des visites de galeries pour les deux artistes choisis pour que nous puissions regarder le travail des autres. D'autre part, nous avons travaillé sur les sites Web des artistes et nous les avons donc coaché ​​sur la façon d'exécuter les ateliers, ils seront exécutés au cours de l'exposition. Puis, à la fin, les artistes auront le spectacle qui est significatif pour eux.
Comment avez-vous envisagé la fenêtre et l'acte de «regarder dans" à travers la vitre sur l'art?
Les livres d'artistes sont souvent affichés dans les fenêtres, dans les bibliothèques, ou dans des espaces communautaires. Le choix des livres et du spectacle sont, je pense très courant pour les questions dont on parle à propos de la Colombie-Britannique dans l'exploitation minière, l'Alberta les sables bitumineux et le pipeline. Les livres eux-mêmes sont tous issus des grands textes publiés par l'industrie pharmaceutique, liste de tous les médicaments qui sont disponibles au Canada. Ils sont donnés gratuitement aux hôpitaux et aux médecins qui veulent avoir accès à cette information. C'est un peu de promotion à certains égards, parce qu'ils n'ont pas toute l'information sur les médicaments, ils ont juste l'information de base.
Et il y a, en quelque sorte, une similitude qui peut être établie entre l'industrie pharmaceutique et l'industrie minière.
Les textes que Pierre Leichner utilise pour ses œuvres d'art sont en anglais et en français et les recueils pharmaceutiques sont en espagnol. Photo de l'artiste.

Ce n'est pas un problème en noir et blanc parce que les deux sont nécessaires, et ce n'est pas comme les humains qui ont besoin d'arrêter l'exploitation minière ou les humains qui ont besoin d'arrêter de prendre des médicaments, mais les industries qui sont mises en place commettent  un certain nombre d'iniquités, parce que, partout dans le monde, les mineurs ne sont pas pris en charge de manière adéquate, et aussi parce que l'environnement n'est souvent pas bien géré, si il y a des problèmes. L'industrie pharmaceutique est un peu de la même façon. Parfois, l'industrie favorise des choses qui sont plus en faveur des actionnaires des entreprises pharmaceutiques plutôt que de la population.

L'accent a été mis davantage sur faire beaucoup d'argent pour très peu de gens.


Les questions que Pierre Leichner explore dans ses œuvres sont en rapport avec les questions dont on parle en Colombie-Britannique. Cette pièce montre une représentation des sables bitumineux de l'Alberta. Photo de l'artiste.

Comment espérez-vous que le spectateur va réagir à votre exposition dans la fenêtre?
J'espère que les gens vont être intrigués par l'œuvre elle-même et certains la trouveront intéressante parce qu'elle est une représentation miniature d'une vue aérienne d'une mine à ciel ouvert. J'espère que le spectateur va se demander pourquoi elle est représentée dans les textes pharmaceutiques et quelles sont les implications de cela, et peut-être commencer à penser à ce que sont les liens entre ces deux secteurs.




Par Lindsay Glauser Kwan , Roundhouse Blog de ​​l'équipe . Lindsay est un concepteur-rédacteur et blogueur spécialisé dans les arts, la culture, la mode et style de vie. Elle a écrit pour Vancouver Is Awesome, Sortir, Le Menteur, The Blind Hem et divers blogs. Diplômé de l'Atelier de l'écrivain à l'Université Simon Fraser et actve dans le collectif de Pandore, elle se propose régulièrement d'écrire sur des événements littéraires locaux.
Mise en ligne avec l'aimable autorisation de Pierre LEICHNER.

Jean-Louis Aguilar / Art'Blogueur

mardi 9 septembre 2014

Des méthodes pour une démocratie vivante

Une autre vision du théâtre :
"Le renouvellement de l’action politique passe par une transformation radicale des manières d'être militant. Nous devons aujourd’hui prendre acte qu’il n’est plus possible, ni efficace, de continuer à prêcher la «bonne parole», comme s’il y avait encore des discours capables d’entraîner durablement les foules.
Au contraire, il est urgent d’évaluer l’impact des réunions où s’échangent des milliers de mots qui ne sont pas entendus et où ce que les participants ont sur le cœur n’est jamais pris en compte.
Cette évolution devra passer par une vigoureuse remise en cause du fonctionnement des appareils et des organisations politiques, qui n’ont souvent plus rien de démocratique.
Mais il est d’ores et déjà possible d’ouvrir des espaces de rencontre, de discussion, d’échange et de débat dans lesquels les participants sont pris à leur juste mesure, égalitairement. Des méthodes existent, qui même si elles sont généralement ignorées des responsables n’en sont pas moins efficaces.
Les citoyennes et les citoyens de ce pays attendent une autre manière de faire pour instruire, prendre et appliquer les décisions qui les concernent.
Le collectivisme doit aussi être un collectivisme du savoir."

le site : http://arcenciel.theatre-forum.org/
le festival
une action contre l'isolement social

ARC EN CIEL THÉÂTRE Réseau Coopératif
Délégation Formation
06 12 01 91 60

Mis en ligne avec l'aimable autorisation d' ARC EN CIEL THÉÂTRE Réseau Coopératif.

Jean-Louis Aguilar-Anton / Art'Blogueur

dimanche 7 septembre 2014

Galerie DOCK SUD 2014 (2)

Voici la suite de notre visite à la Galerie Dock Sud de Sète.


                              CERVERA pendant sa résidence en Chine

                                         Fanny "NUSHKA" MOREAU


Martin BEZ nous fait découvrir les trésors de sa Galerie, et en particulier les sculptures de Freddy BOURNEIX.

La visite continue par l'atelier spécialement aménagé pour les artistes à résidence à la Galerie DOCK SUD.

                              Quadriptyque de Christian CERISOLA

Une exposition sur le peintre Maurice-Elie SARTHOU est en préparation pour l'automne.

                                                Femme par MIRO 1969
                    Exposition au Musée Paul Valéry jusqu'au 9 novembre 2014.

Reportage : Béatrice et Jean-Louis AGUILAR.
Remerciements à Martin et Aymeric pour leur gentillesse et leur disponibilité.

Jean-Louis Aguilar-Anton / Art'Blogueur