dimanche 22 novembre 2015

Los sorprendentes beneficios de leer antes de ir a dormir

por Alejandro GAMERO

La saludable actividad de leer antes de dormir


  La última actividad de un porcentaje cada vez mayor de la población antes de ir a dormir es toquetear un rato el móvil. Ya sea para despedir el día con un vídeo de Youtube, para mandar un último Whatsapp, consultar las novedades de los últimos cinco minutos en redes sociales, echar un par de niveles del Candy Crush o, incluso, para leer unas pocas líneas, aunque sea de forma superficial. Todo ello a pesar de que recientes estudios demuestran que manipular cualquier dispositivo electrónico con pantalla digital antes de irse a la cama puede interrumpir el descanso placentero.

  Frente a esto, también hay estudios que confirman que la mejor terapia para conciliar el sueño es tener una buena pila de libros en la mesita de noche. Existen decenas de estudios que analizan los beneficios de la lectura en muy diversos ámbitos. Los hay que dicen que los que leen a menudo desarrollan una mayor capacidad para memorizar a lo largo de su vida; los que dicen que leer te permite hablar mejor en público; y que, directamente, la lectura puede hacerte mejor persona en general. Puede parecer inverosímil, pero leer Harry Potter puede hacer que seas mejor persona. Y también hay estudios que afirman que las obras de Shakespeare son más beneficiosas para el cerebro que cualquier libro de autoayuda. Al fin y al cabo, lo que la lectura puede hacerle a tu cuerpo es increíble.

  Aparte de todos estos, un estudio realizado en 2009 por investigadores de la Universidad de Sussex mostró que tan solo seis minutos de lectura puede reducir el estrés un 68%, siendo más relajante incluso que escuchar música, salir a caminar o tomar una taza de té, lo que convierte a la lectura en una actividad idónea para despejar la mente y preparar el cuerpo para el sueño. Según el los responsables del estudio, esto se debe a que la mente humana es capaz de concentrarse tanto en la lectura que la distracción que supone el ser transportado a un mundo literario tiene la capacidad de aliviar tensiones en los músculos y el corazón.

  A esta conclusión se llegó después de monitorizar los niveles de estrés y la frecuencia cardíaca tras la realización de una gran cantidad de actividades que supuestamente son relajantes. Escuchar música redujo los niveles en un 61%, tomar una taza de té un 54%, dar un paseo un 42% y jugar videojuegos un 21%. Frente a esto, solo seis minutos de lectura silenciosa tenían la capacidad de reducir los niveles de estrés en un 68%, consiguiendo ralentizar el ritmo cardíaco y aliviar la tensión en los músculos.

   El razonamiento de David Lewis, psicólogo y autor del estudio, es que un libro es «más que una mera distracción, es un estado en el que la imaginación participa de forma activa», algo que «te hace entrar en un estado alterado de conciencia». Y poco importa en realidad el tipo de libro que sea, siempre y cuando tenga ese efecto absorbente.

   Eso sí, si vas a leer antes de ir a dormir te recomiendo que lo hagas en papel, por aquello de evitar las pantallas digitales y porque también hay estudios que demuestran que leer libros en papel mejora tu memoria y tu concentración, entre otros muchos beneficios.

 http://lapiedradesisifo.com/2015/11/18/los-sorprendentes-beneficios-de-leer-antes-de-ir-dormir/

lundi 9 novembre 2015

Bonnafé et l’électrochoc : un électrochoc !


Je ne sais si j’ai déjà mis sur ce blog quelque chose de Lucien Bonnafé mais, au contact de ses écrits j’ai appris la radicalité. Ce texte court me semble symbolique de sa démarche. Comme toujours la quête du sens impose une cassure dans la syntaxe classique qui est malheureusement la mienne, ce qui rend la lecture de Bonnafé un peu ardue. Il ne se bat pas pour le plaisir de la forme, mais pour le plaisir de la dialectique qui globalise la pensée quand de phrases en phrases nous la saucissonnons. JP Damaggio

A propos d'électrochoc (22 février 1999, L'Humanité)
Par LUCIEN BONNAFÉ Psychiatre.
 
« N'oubliez pas l'oubli » Sigmund Freud
 ON lit dans «l'Humanité» du 13 février une curieuse intervention, signée d'un médecin qui n’est sûrement pas d'âge à parler d'électrochoc autrement que par ouï-dire. Il s'agit d'un modèle exemplaire de « parole déversoir», quand on parle de ce que l'on connaît le moins avec le plus d'autorité pour sortir ce qu'on a sur le cœur et l'estomac. L'électrochoc atteint le «Moyen Age» dans l'illustration de ce modèle mental. Comme il est d'usage de parler du «Moyen âge» pour esquiver les barbaries de notre âge, il est devenu ordinaire de parler de l'électrochoc comme «barbarie» quand ça sert à esquiver une réalité historique troublante, les carences de relation humaine dans trop de pratiques contemporaines.
 
L'OUÏ-DIRE dont il s'agit porte un sens : c'est d'esquiver la vérité historique qui domine l'histoire de l'électrochoc. Cette technique, si efficace qu'elle inspira le premier triomphalisme psychiatrique, fut très ordinairement utilisée dans les renfermeries garderies qu'étaient les hôpitaux psychiatriques français avec une barbarie qui est ce qu'il s'agit d'effacer des mémoires, avec le déplacement sur une «barbarie» attribuée à l'électrochoc lui-même. Il est plus convenable de masquer que de voir les convulsivothérapies en série dans un contexte traumatisant qui fut un des plus puissants motifs pour nous pousser à « détruire ce système pour bâtir son contraire sur ses ruines ». Ce fut un grand moteur de notre passion d'innovation. Ça empirait sur l'inhumanité avec laquelle les «chocs» précédents, qui consistaient en traitement par la fièvre, avaient perdu leur efficacité en se routinisant, dans la méconnaissance du grand principe que la psychiatrie est par définition corrélation de toute autre activité thérapeutique, biologique, électrique ou chimique, avec science et art de l'écoute et de l'écho aussi raffinés que possible.

MAIS le fait est que la pauvreté contemporaine dans l'application de ce principe mène à appliquer à un enfant sur six une thérapeutique chimique contre les cris et les larmes ; et qu'il y a là, côté concurrence avec la chimie, de quoi éclairer les motifs pour lesquels il faut faire précéder par une anesthésie chimique l'application de l'électrochoc, qui est lui-même un fort anesthésiste ; ce qui va avec le fait qu'il est tout à fait indolore, réalité « oubliée» dans les manipulations émotionnelles par la « parole-déversoir ». La vérité historique est que cette technique efficace qui engendra le premier triomphalisme psychiatrique, fut presque abandonnée à partir du moderne triomphalisme, résultant du progrès que furent les chimiothérapies modernes, en 1952 ; et que ce fut bien longtemps avant l'émergence du climat antipsychiatrique. Elle était si efficace que, quand on l'appliquait correctement, dans une relation très épanouissante avec le patient à son réveil, notre problème était de pallier les demandes excessives des patients, qui en demandaient trop, tant ça leur faisait du bien. Mais se servir de l'effet émotionnel du mot «électrochoc» pour ne pas poser le grand problème contemporain d'une chimiothérapie qui pose d'une façon plus préoccupante, parce que plus subtile, le même problème, l'inépuisable question de l'écoute et de l'écho, dans le contexte relationnel, n'est pas fait pour cultiver les aptitudes des patients à une efficace relation médecin-malade.
Il vaut mieux que les usagers de la médecine sachent que, dans toute thérapeutique, la manière de s'en servir est toujours très déterminante, vérité qui a son comble en psychiatrie, où les drogues modernes ont une efficacité variable de façon spectaculaire, selon le contexte. C'est le même problème que celui de l'électrochoc.
 
 http://la-brochure.over-blog.com/article-bonnafe-et-l-electrochoc-un-electrochoc-112778736.html