lundi 7 décembre 2015

8e RENCONTRES de l'ARAT

            L’Association de Recherche en Art et Thérapie
En partenariat avec
Le Centre Hospitalier de Béziers
Présente

CONFERENCE3 : ART & FOLIE
                       Vendredi 29 janvier 2016



PROGRAMME* :

8h30 -  Accueil et inscriptions

9h15 Discours d’ouverture des 8e Rencontres
Discours de Mme Ulrich / Directrice du Centre Hospitalier de Béziers
Discours du Dr Geissmann / Chef de Pôle Psychiatrie du C.H.B.
Discours de M. Jean-Louis Aguilar / Président de l’ARAT

Modérateur : Jean-Louis Aguilar / Art-thérapeute au C.H.Béziers

9h45  « Hildegard von Bingen : nouage du féminin ? Une femme en création ? » (45’)
par Corinne Calvet-Curbaille, psychologue clinicienne au Centre Hospitalier de Béziers, psychanalyste.

Aller à la rencontre d’Hildegarde de Bingen c’est aller à la découverte d’une  singularité qui tente de se dire tout en s’extrayant par l’emploi d’une production, celle d’une œuvre multiple de ce qu’elle nous annonce comme vérité sur sa jouissance. Il faudra avant tout en passer par les chemins relatifs non seulement à une période historique qui en soi nous échappe, mais dont il faudra tout de même dire quelques mots, mais surtout revenir sur une production artistique peu commune broder autour d’une rencontre avec le réel. Elle saura employer les éléments du savoir transmis pour les mettre au service d’une cause divine et faire résonner pour nous ce qui de sa chair s’est épris de l’Autre par la lettre qui reste au centre de son écriture. L’hypothèse à ce travail se plaît à interroger la jouissance féminine dont Lacan1 nous dit ; « Cette jouissance qu’on éprouve et dont on ne sait rien, n’est-ce-pas ce qui nous met sur la voie de l’ex-sistence ? Et, pourquoi ne pas interpréter une face de l’Autre, la face Dieu, comme supportée par la jouissance féminine ? » 
1 Jacques Lacan, « le séminaire livre xx, Encore », p 71, Paris, Seuil, 1975
Questions : (10’)

10h40 -  Pause-café (20’)                                 

NOUVEAUTÉS :
·        Une table est mise à disposition des intervenants pour présenter leurs publications.
·        Une exposition des œuvres des adhérents de l’ARAT sera visible à la pause.

11h00  « Casanova, de la séduction à la perversion » (60’) par le Dr Annie Boyer, Psychiatre, licenciée en histoire de l'art, titulaire d'une maîtrise d'histoire.

Jacques Casanova n’est pas un mythe mais un humain qui met en scène sa vie. Dans ses  « Mémoires », écrites à l’âge de 72 ans, il relata les multiples aventures de sa vie, ce qui lui permit d’éviter la paranoïa et de lutter contre la dépression. Les relations aux femmes, comme plus tard l’écriture ont été pour lui une protection contre l’éclosion de la psychose. La lecture de ses « Mémoires », montre comment les abus subis dans son enfance, les séductions précoces, ont orienté sa relation à la femme, au féminin. La séduction ainsi inscrite en lui, la jouissance devenue impérieuse et sans limites, Casanova est amené à devenir lui-même un prédateur.
L’écriture a-t-elle été pour lui une sublimation, une rédemption ou une simple répétition ?

Questions : (10’)

12h10 -  Déjeuner                                                                      

14h00 « Gérard Garouste, la diagonale du fou » (1h15') par le Dr Pierre Boquel, médecin psychosomaticien, Directeur du Centre de Psychosomatique Relationnelle de Montpellier.

Il s’agit de suivre à travers chaque visage pris par Gérard Garouste, le parcours d’un fils, d’un peintre, d’un fou ; trois facettes d’un seul être « intranquille » car lancé dans un combat contre les déterminations de son histoire et celles de la pathologie mentale ; un combat contre un destin en forme d’impasse façonné par le générationnel et le biologique

Dans cette lutte, le processus de la création est à la fois une arme et un traitement par le déploiement d’une géométrie et d’une dynamique de l’imaginaire. Il va prendre tour à tour la forme de la peinture, de la construction d’imposants dispositifs ainsi que celle de  l’écriture. Ainsi, l’artiste insoumis va mettre en place les figures susceptibles d’articuler les pièces d’une fantastique machine d’élaboration, se situant sur une frontière commune mais tenue entre l’intuition créatrice et la folie. Il lui faudra alors éviter les extrêmes afin que, paradoxalement, ces deux points ne fusionnent et que le délire ne démantèle l’ensemble de l’édifice. L’émotion et la pensée seront des facteurs déterminants, faisant évoluer le créateur aux confins du psychique et du somatique, du subjectif et du normatif, du corps et de l’âme.

La méthode choisie pour cette exploration est celle du croisement des trois domaines utilisés, la peinture, le langage, l’architecture, relevant chacun d’une sémiotique différente mais convergeant vers un même processus où l’espace et le temps se confrontent aux données de la pathologie.

Questions : 15’

15h30 « Niki de Saint Phalle : le grand rétablissement » (1h) par Michel Briat, peintre, art-thérapeute, psychologue clinicien.

Niki de Saint Phalle est une sculptrice franco-américaine née en 1930 et morte en 2002. Elle est célèbre pour ses sculptures monumentales et colorées représentant des figures féminines, les « Nanas ».
Niki de Saint Phalle découvre la peinture dans une institution psychiatrique à l'âge de 20 ans.
Elle accorde à cette expérience une importance particulière : sa naissance en tant qu'artiste est une étape  cruciale sur le chemin de sa "guérison"
Elle n'a donc pas de formation académique, mais une confiance inébranlable dans sa puissance créatrice.
Comment cette entrée dans le monde de la création artistique va-t-elle influencer le parcours artistique de Niki ?
En rupture avec sa famille et son milieu (banquiers et vieille noblesse), elle trouvera toujours
les ressources nécessaires pour faire face aux aléas de sa vie de femme et d'artiste.
De plus elle s'engage sur des questions de sociétés (féminisme, lutte contre le sida, …)
Peut-on expliquer  la force de vie et de création de Niki par la confiance qu'elle accorde au pouvoir transformateur de l'art ?
Par les vertus thérapeutiques qu'elle confère à la création ?
Ces vertus qui, à ses yeux, l'ont sauvé de la folie,  elle les utilisera tout au long de sa vie  pour mener à bien son "grand rétablissement ".

Questions : 15’

16h45 - Discours de clôture par Jean-Louis Aguilar

17h00 - Fin des travaux

*Le timing de la journée ne peut pas être modifié pour des raisons de disponibilité de l’amphithéâtre.

Lieu : Centre Hospitalier de Béziers
           Espace Perréal (ancien hôpital)
           Espace Agora / Amphithéâtre Georges Brassens
           2 Bd Ernest Perréal ou 2 Bd Dr Mourut
           34500 BEZIERS

Participation aux frais d’organisation : 50€*
Agents C.H.Béziers : 25€*
*  (l’adhésion de 20€ à l’ARAT pour 2016 est offerte aux participants)

Soirée ARAT : repas  au restaurant 25€*
*Inscription  Conférence3 + soirée  75€

                                 **************************               
                                                        AFTER
19h30 - Apéritif ARAT
           Regroupement au Café « Le Cristal » sur les Allées Paul Riquet

20h - Soirée ARAT
        Restaurant « Le Patio » rue Française
(Le repas est à la charge des participants, le prix de 25€ est versé lors de l’inscription à la conférence).

Contact : Jean-Louis AGUILAR asso.arat@gmail.com
                                                     http://blogarat.blogspot.com