mercredi 18 janvier 2017

L’art-thérapie face au deuil

par ART THÉRAPIE / POURQUOI PAS/ BIOT / OCÉANE GRIM·MERCREDI 18 JANVIER 2017


L’art-thérapie face au deuil procure à la personne endeuillée un espace ritualisé d’accueil et de transition – une parenthèse bienveillante – qui vient accompagner son deuil en cours. Au processus naturel de cicatrisation dans le temps, la pratique d’une activité artistique non contraignante, adaptée à chacun et régulée par le soin, génère un supplément d’humanité, de mieux-être et de relais dans la peine.

Une thérapie à médiation artistique!!
Le passage obligé du deuil s’ouvre d’autant plus – en douceur – à la quête de sens qu’il croise l’appel du jeu, les ressources créatives et l’alliance thérapeutique.
Un atelier d’art-thérapie, en séance individuelle ou collective, n’est pas un loisir ni un passe-temps ; non plus  un enseignement artistique. Il intègre les règles de confidentialité, de non-jugement et de respect des participants.
Sa fréquentation est compatible avec une démarche d’analyse ou de psychothérapie, effectuée au-dehors.
Quelle durée ?          dispositif individuel : engagement sur sept séances (deux mois), à prolonger ou non d’un commun accord.
La durée de la prise en charge tient compte de la singularité du deuil comme de la capacité de chaque personne à se confronter à sa souffrance et à rompre avec elle. La fin du soin s’établit sur le constat que le ou la participant (e) a acquis le sentiment de pouvoir réinvestir sa vie hors de l’activité.

Objectifs de l’art-thérapie face au deuil

Reprise en main: La personne endeuillée participe à sa propre réorganisation intérieure ; remise en mouvement dans les jeux de l’art-thérapie, elle lutte plus activement contre l’inertie et la dépression latente.

Détente : L’actualisation des émotions du deuil, rendues supportables grâce aux filtres des poèmes et aux exercices de théâtre, libère du trop-plein de la souffrance ; elle procure une détente, un mieux-être corporel et psychique.

Acquisitions : Peu à peu, les repères structurants du langage poétique parviennent à stopper le ressassement et à nommer l’innommable. L’appropriation des poèmes revalorise l’image de soi en berne et renforce l’identité défaillante. Jouer avec le dire poétique contribue à faire émerger un « je » allégé. Le jeu théâtral raccorde celui ou celle qui joue à la dimension créative du plaisir.

Sens : L’art prend sa place dans la quête d’un sens à donner à la perte, dans le maintien ou la reconstruction du lien, ainsi que dans le consentement à devenir autre (deuil du soi ancien).

Continuité : L’accès à la détente, la quête de sens et le réveil de la créativité concourent à rendre perceptible la présence d’un sentiment de continuité à vivre, aimable pour chacun.

Réadaptation : L’art et le jeu en thérapie mènent le deuil ailleurs ou à côté : de la sorte, s’effectue plus souplement le réajustement progressif de la personne endeuillée à son environnement social.

Prévention : La prise en charge (individuelle ou collective) de l’art-thérapie, en accompagnant le travail de séparation, prévient le risque de dérive vers un deuil compliqué ou pathologique.

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